L’influence de l’étiquette énergie sur les prix de l’immobilier

Une étude réalisée par DINAMIC, parue fin 2017, a analysé l’incidence de l’étiquette énergétique d’un logement sur son prix de vente. Décryptage.

L’association Développement de l’Information Notariale et de l’Analyse du Marché Immobilier et de la Conjoncture (DINAMIC) a tenté de mesurer l’impact de l’étiquette énergétique sur le prix de vente d’un bien immobilier. Cette première analyse réalisée sur les ventes nationales de 2014 vient d’être mise à jour pour les ventes de 2016.
Maisons ou appartements ont été catégorisés dans 5 grands groupes de valeur énergétique : A-B, C, D, E et F-G, ce dernier représentant les biens les plus énergivores. La lettre D a été prise comme base de référence. Quid de la plus ou moins-value suivant la lettre ? Intéressons-nous aux résultats de cette étude concernant notre région Grand-Est.

Les maisons dont l’étiquette énergie est C se sont vendues 5% plus cher que les maisons dont l’étiquette est D, toutes choses égales par ailleurs. Les maisons E se sont vendues 4% moins cher que celles en D et 14% moins cher pour celles dans la catégorie F-G. Les transactions de maison en A-B n’ont pas permis de sortir de résultat significatif. L’effet mauvaise étiquette est plus impactant qu’une étiquette en A-B n’apporte de bonus.
Pour un appartement, catégorisé C, la plus-value sur un bien en D sera de +4%. Dans le Grand-Est comme dans le reste du pays, il y a moins d’impact de l’étiquette énergétique sur un bien en collectif que sur une maison. L’impact se fait d’ailleurs plus sentir sur les bonnes notes que sur les mauvaises catégories. Il faut dire que la performance énergétique des maisons s’est améliorée ces dernières années.

Voici les répartitions des étiquettes par type de bien : Maison : A-B 1%, C 12%, D 34%, E 30%, F-G 23% (cette dernière a baissé de 5% par rapport à la précédente étude). Appartement : A-B 2%, C 15%, D 38%, E 30%, F-G 15% (plutôt stable par rapport à la précédente étude). Ce travail de DINAMIC confirme bien ce qui était ressenti sur le marché à savoir mauvaise note = baisse significative du prix par rapport aux biens peu énergivores.

Hervé VILLER,
gérant
UPPERSIDE IMMO à Brumath.